Unis dans la fraternité

Facebook
Twitter
WhatsApp
Telegram
Skype
Email

Chère lectrice, cher lecteur dans la formule de salutation appropriée !

Nous y revoilà. Nombreux, j’aimerais imaginer tous les Frères, de nombreux endroits, de tous les endroits autour de la Méditerranée qui est notre Confédération : la Famille que nous sommes, une Famille unie qui grandit et prospère. Nous nous sommes déjà rencontrés l’année dernière, grâce à une intuition inspirée de notre président, le fr. Karl Walder, et malgré l’isolement forcé auquel nous sommes maintenant presque habitués, nous nous retrouvons.

Nous nous retrouvons, et il est temps de nous réveiller.

Et pour célébrer cet éveil, nous avons décidé de nous réunir ici à Montebelli. Pour des raisons évidentes, nous ne sommes pas le nombre de Frères que le Labyrinthe accueille habituellement, mais nous sommes tout de même ensemble comme un bon présage et un bon souhait pour tout le monde.

L’année dernière, nous avons rappelé que si le XIXe siècle a été le siècle de la liberté et le XXe siècle celui de l’égalité, le XXIe siècle peut, doit et sera celui de la fraternité.

Et à Montebelli, nous avons vécu des moments intenses et touchants de profonde harmonie, cette harmonie qui grave le mot « Fraternité » au plus profond du cœur, qui le sculpte, qui le cisèle, cette harmonie qui fait que « Frère » n’est plus un mot mais une manière d’être.

Absolu.

Éternel.

Nous savons que nous ne sommes pas frères en le disant, mais en le devenant.

La Fraternité demande de l’attention, mais cela ne suffit pas car l’attention ne dure qu’un instant.

La fraternité exige de l’intérêt, mais ce n’est pas suffisant, car l’intérêt peut être superficiel.

La fraternité exige une attention qui n’est ni fugace ni superficielle ; c’est une pensée, un processus, un projet et une réalisation, c’est le passé, le présent et l’avenir.

S’occuper, c’est s’occuper, s’approcher les uns des autres dans la liberté ; et s’occuper, c’est participer sur un pied d’égalité à la vie des autres.

Prendre soin de soi, c’est être ouvert.

En ce sens, mes frères, notre Confédération, qui nous réunit ce soir dans la chaîne de l’Union depuis tous les lieux de la Méditerranée, est une possibilité extraordinaire : nous avons le privilège d’avoir la richesse des regards et des voix, des sentiments et des émotions de tous les lieux de la Méditerranée.

Resserrons donc les nœuds du tapis, pour que la trame et la chaîne soient ordonnées et compactes : favorisons les rencontres entre Frères et augmentons les jumelages entre Loges, pour que chaque Frère ait un nom, un visage, une voix familière et chère.

Et que les pensées des Frères circulent pour aujourd’hui, et que leur étude soit recueillie pour demain, afin que dans la recherche intellectuelle nous ne restions pas toujours dans les starting-blocks et que chacun puisse chérir la pensée des autres et être une richesse pour les autres : que les nœuds du tapis soient resserrés, afin que son dessin devienne intelligible.

Nous avons des cœurs complexes, comme en avaient nos grands-parents, comme en ont et en auront nos enfants, et même si nous ne sommes que de passage, nous sommes des Frères.

Frères. Et en tant que Frères parmi les Frères, nous nous sommes réunis ici à Montebelli et, comme un bon vœu et un bon présage que le moment est enfin venu pour nos Œuvres de retrouver Force et Vigueur, en présence et au nom de tous les Frères de tous les lieux autour de la Méditerranée, ce soir nous marcherons ensemble à travers le Labyrinthe pour en sortir ensemble.

Nous tous, ensemble et unis dans une chaîne d’union.

Hier, aujourd’hui, demain : c’est la franc-maçonnerie.

Prenez soin de vous et de l’être cher. Prenez soin de tout le monde.


C’est ce que j’ai dit…

Antonio Cuomo
Grand Maître
Grande Loge Nationale des Francs-Maçons d’Italie 1805